Philippe Bilger, magistrat

17 Juin 2020

Philippe Bilger est un magistrat honoraire, président de l’Institut de la Parole.

Juge d’instruction, puis avocat général, il est resté au service de la justice pendant près de quarante années, connu surtout pour avoir été responsable du service de la Cour d’assises au sein de la Cour d’appel de Paris.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et membre fondateur du Cercle K2.

Juge d’instruction à Lille en 1972, substitut à Bobigny en 1976 puis à Paris en 1982, il y poursuit sa carrière, à partir de 1999, comme avocat général hors hiérarchie.
Philippe Bilger représente l’accusation notamment aux procès de Christian Didier, François Besse, Bob Denard et Émile Louis.

En 2004, il est avocat général au procès de Maxime Brunerie, qui a essayé de tuer Jacques Chirac. Dans son réquisitoire il décrit alors, en ce qui concernerait l’accusé, un « désir de lustre étincelant effaçant une vie de grisaille » ; le verdict dépasse ses réquisitions. Maxime Brunerie, à sa sortie de prison, lui propose de préfacer son livre ; Philippe Bilger refuse.

En 2006, au procès d’Hélène Castel, il requiert et obtient que l’accusée, quinze ans après les faits et repentante, soit condamnée à une peine dimensionnée de manière à ce qu’elle soit libérée à l’issue du procès.

En 2009, Philippe Bilger représente le ministère public au procès relatif à l’affaire « du gang des barbares ». Ses réquisitions sont dans l’ensemble suivies par la cour, notamment en condamnant le principal accusé à la peine maximale, et il déclare que « les débats et l’arrêt rendu ont été exemplaires ». N’ayant pas demandé cette peine maximale pour certains complices, il est attaqué pour son traitement de cette affaire par Bernard-Henri Lévy et par l’avocat des parties civiles Francis Szpiner.

Le 1er septembre 2009, Philippe Bilger est admis à la retraite et maintenu en activité comme substitut général, et ce jusqu’au 1er septembre 2012. Le 3 octobre 2011, il quitte la magistrature et rejoint le Cabinet D’Alverny Demont et Associés en qualité de conseiller spécial salarié jusqu’en décembre 2012. Il crée alors l’Institut de la parole qui dispense des formations pour l’amélioration de la communication orale.

Philippe Bilger intervient fréquemment sur des sujets politiques ou de justice, dans les médias et sur son blog. Sa forte présence médiatique et ses positions qu’il qualifie de « réactionnaires » lui attirent de nombreuses hostilités.