Christophe Molmy, bibliographie

Christophe Molmy, bibliographie

Paris est en émoi : le braquage d’un fourgon blindé a mal tourné, deux convoyeurs ont été tués. Pour résoudre l’enquête, les regards se tournent vers le commissaire Renan Pessac. Loup solitaire, il sait tout de la violence, des mauvaises fréquentations et des coups bas des indics. Dans ce petit milieu, où, amis et ennemis se connaissent, Pessac mène depuis des années un bras de fer incessant avec Matteo Astolfi, patron du grand banditisme, dont le petit frère semble impliqué.
Menacé, Matteo décide de raccrocher pour protéger sa famille…après un dernier coup.

Un roman policier magistral, entre le réalisme d’Engrenages et l’humanité de Vargas. Un second roman attendu du chef actuel de la BRI de Paris, qui est un coup de maître.

Sélectionné pour les prix du polar de Cognac, prix Landerneau, prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points et prix du Goéland Masqué, Christophe Molmy confirme son talent avec ce nouveau roman magistral. …

Après Les Loups blessés (sélectionné pour 5 prix littéraires, Éditions de La Martinière, 2015) et Quelque part entre le bien et le mal (Éditions de La Martinière, 2018), Christophe Molmy revient avec un troisième polar à la verve toujours plus affinée et l’intrigue plus sophistiquée. Un roman qui alterne les points de vue des flics et des truands dans une course où chacun, dopé à l’adrénaline, veut sauver sa peau.

Au cœur des attentats de 2015 en tant que grand patron de la BRI, Christophe Molmy transforme, six ans après, ce traumatisme collectif et personnel en sujet littéraire. Il s’est toujours refusé à publier son témoignage de flic sur les événements. Déontologie professionnelle et choix d’écrivain. La scène d’attentat qui ouvre le roman, foudroyante, rappelle évidemment l’attaque du Bataclan. Mais le sujet du livre est tout autre : comment un rescapé de l’horreur se tient sur la crête entre résilience et plongée dans la folie.
Molmy quitte les rives du polar et du grand banditisme et nous offre un bijou de littérature noire.

Gilles Antonowicz, bibliographie

Gilles Antonowicz, bibliographie

Comment apprécier la valeur du témoignage d’un adolescent qui affirme avoir été victime d’agressions sexuelles ? Que vaut la parole d’un mineur qui accuse ? De quelles méthodes dispose la Justice pour combattre le risque de l’erreur judiciaire ? Analysant la manière dont les tribunaux français traitent ces dossiers sensibles, Gilles Antonowicz suit pas à pas cette procédure longue, complexe, éprouvante. Et s’interroge : l’égalité des armes est-elle vraiment assurée entre l’agresseur et sa victime ? Ne serait-il pas temps de revaloriser le statut des parties civiles pour assurer l’avènement d’une justice enfin respectueuse des droits de chacun ?

Chaque individu est-il oui ou non maître de sa vie et de sa mort, peut-il choisir l’heure et les circonstances de son départ ? La société doit-elle reconnaître ce droit et, dans certaines circonstances limitativement et précisément définies par la loi, prêter assistance à ceux qui en feraient la demande ? Ce livre veut attirer l’attention sur la dangerosité et la perversité de la situation actuelle qui, d’une part, porte atteinte à la liberté individuelle et, d’autre part, génère quotidiennement des euthanasies clandestines.

“Isorni est l’avocat que j’ai le plus respecté et le plus aimé durant une carrière de quarante ans ; c’est aussi celui qui m’a le plus appris.”
Jacques Verges.
“Cet avocat intransigeant, implacable, qui ne connut d’autre idéal, d’autre devoir que la Défense, nous sommes quelques-uns à l’avoir aimé. D’autres l’ont admiré. D’autres l’ont détesté, redouté, combattu. Mais tous, je crois, l’ont respecté. Jacques Isorni : jamais la Défense n’oubliera ce nom.”
Jean-Denis Bredin, de l’Académie française.
“Jacques Isorni nous a montré ce qu’il y a de plus exaltant dans la profession d’avocat. Sa passion de la Défense a éclairé nos vies.”
Philippe Lemaire.
“Isorni est un être prodigieusement pur, capable de n’importe quel sacrifice. Comme il est de surcroît nanti d’un talent extraordinaire, la moindre de ses paroles a immédiatement un impact prodigieux.”
Emile Pollak.
“Qui pouvait résister au romantisme d’Isorni ? Un dieu le possédait. Il tendait des bras implorant. La foi qui le brûlait gagnait comme un incendie que le vent attise.”
Jules Roy.

«Il y a du guide juridique dans ce livre, mais aussi du réquisitoire et du pamphlet. L’ordre judicieux de ses questions vous fera vivre l’aventure de l’euthanasie au long des siècles, comme une manière de roman policier où les hommes et les forces de la liberté et de la dignité traquent ceux du meurtre et du dogmatisme barbare, devant les prétoires comme devant l’opinion, dans un amoncellement étourdissant de considérants juridiques touchant le détail des circonstances, des faits et des intentions.

«Ce livre est une superbe incitation à la prise de position, un manifeste que je suis heureux et fier de présenter au public.»

Depuis plus de dix ans, l’affaire d’Outreau ne cesse de défrayer la chronique. À l’écart des rumeurs et des polémiques, Gilles Antonowicz reprend le dossier pour en faire une analyse objective et dépassionnée. Après avoir rappelé les différents épisodes de ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre, il explore les dérives qui l’ont accompagné. Outreau, un « fiasco judiciaire » ? Certes, mais aussi l’histoire d’une instrumentalisation politique et de multiples dérives médiatiques, la chronique d’un désastre humain, institutionnel, culturel et moral, où la faiblesse des hommes s’exprime de haut en bas de l’échelle sociale, dans les classes populaires comme au sein des élites.

Dans la nuit du 17 janvier 2006, Ilan Halimi est enlevé à Sceaux par « le gang des barbares ». Séquestré durant 24 jours, victime d’actes de torture et de barbarie, il est assassiné le 13 février par Youssouf Fofana. Très vite, ce crime devient une affaire politique : Ilan Halimi est juif et c’est parce qu’il est juif que Fofana l’aurait enlevé puis assassiné. Telle est la conviction qui se répand, via les médias, dans l’opinion française.
La France découvre, épouvantée, qu’un jeune Français aurait pu, 60 ans après la Shoah, être tué pour ce motif.
Fort de sa participation pendant cinq mois aux deux procès successivement tenus devant les cours d’assises de Paris et de Créteil en 2009 et 2010 pour juger les auteurs de ce crime, Gilles Antonowicz livre une version sensiblement différente.
Crime crapuleux ? Ou meurtre antisémite ?
Ce livre-document apporte un éclairage nouveau sur cette affaire qui n’a pas fini de nous hanter.

Toutes les facettes du génie de Maurice Garçon enfin révélées dans un beau-livre. On savait déjà que Maurice Garçon (1889-1967) n’était pas seulement l’une des plus grandes figures du barreau. Nul n’ignorait que cet académicien était également conférencier, historien, parolier, amateur de sorcellerie, écrivain, et l’auteur, notamment, d’un Journal dont une partie (1939-1945), publiée en 2015, rencontra un grand succès public.
Mais peu de monde savait, jusqu’à ce jour, qu’il était aussi un artiste. De sa vie, Garçon fit une fête. Pinceau ou crayon en main, dans les salles d’audience de province comme en voyage au bout du monde, Garçon s’amuse : il croque, caricature, dessine, aquarelle. Il peint comme il écrit, il écrit comme il plaide – avec passion. Pour restituer ce foisonnement, il était nécessaire de tenter de mettre un peu d’ordre, et l’ordre alphabétique s’imposa.
Cet abécédaire Maurice Garçon met en évidence le talent, l’imagination, la fantaisie, l’humour de cet avocat hors norme dont la carte de visite ne saurait être autre, désormais, que : Maître Maurice Garçon, artiste !

Un désastre humain, institutionnel, culturel, moral et financier. L’affaire d’Outreau ne raconte pas seulement l’histoire d’un fiasco judiciaire, mais aussi l’histoire d’un désastre médiatique, institutionnel, culturel et moral, où la faiblesse et la médiocrité des hommes s’est exprimé de manière accablante. Vingt ans après les faits, à l’occasion des diffusions de deux documentaires et séries sur France2 et Netflix dont il est expert, Gilles Antonowicz revient sur ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre en explorant dans le détail les dérives qui l’ont accompagné.
Il aborde le sujet avec un regard disposant du recul et de la distance nécessaire, contrairement à la quasi- totalité des ouvrages parus sur l’affaire qui sont des ouvrages à thèse, des partis-pris idéologiques, militants, quand il ne s’agit pas purement et simplement de plaidoyers pro domo. Ce dossier, qui a marqué notre histoire judiciaire au même titre que l’affaire Dominici ou l’affaire Seznec, – certains ont même cru devoir le comparer à l’affaire Dreyfus, méritait cette analyse définitive et dépassionnée.

Jacques Dallest, bibliographie

Jacques Dallest, bibliographie

L’épuration

C’est en grand magistrat, spécialiste des cold cases, que Jacques Dallest, de retour dans sa région natale, instruit soixante-cinq ans plus tard l’une des pages les plus noires de l’Épuration. Une révélation sismique sur la face cachée de notre histoire récente. Bouleversant. Salutaire.
Été 1944. L’Épuration commence, dans le sillage de la Libération. Une page sombre de l’histoire de France est en train de s’ouvrir. En Haute-Savoie, quatre-vingt-dix-sept miliciens sont arrêtés et jugés. Soixante-seize d’entre eux seront fusillés dans les heures suivantes. Nulle part ailleurs l’Épuration n’aura été si radicale, si sanglante. Avec effroi et minutie, Jacques Dallest en restitue l’horreur et l’ampleur.
C’est avec l’oeil du magistrat, mais aussi de l’enfant du pays, qu’il revient sur les événements troubles de la période et sur le plus grand procès, par le nombre des accusés, jamais ouvert alors. La Milice de Haute-Savoie, police paramilitaire de Vichy, a été l’une des plus actives de France. Mais cette sentence, quoique attendue, était-elle juste ?
Pour la première fois, un procureur général s’empare du dossier et réalise une étude factuelle, sans parti pris, s’appuyant sur de nombreuses archives et des témoignages inédits.
Un grand livre d’histoire contemporaine aux fortes résonances actuelles.

Mes homicides

Toute ma vie, je me suis intéressé au meurtre. J’y ai trouvé mille exemples de ce dont l’homme est capable. Un monde de ténèbres où je me suis égaré avec ma faible lanterne. ” J. D.
Le procureur Jacques Dallest nous invite à un fascinant voyage au pays du crime. Ce magistrat de terrain revisite trente années de tragédies sanglantes et nous montre les assassinats dans leur diversité et leur complexité. Dans leur épaisseur sordide aussi.
Il revient sur les grandes affaires qu’il a eu à traiter – l’affaire Érignac, les règlements de comptes en Corse ou encore les meurtres dans les quartiers nord de Marseille -, mais aussi sur les crimes du quotidien : crimes sexuels, cold cases, femmes meurtrières…
Travail d’enquête, ambiance sur les lieux des tueries, confrontation avec les accusés, pression médiatique… L’auteur raconte avec une rare transparence la réalité tangible d’un assassinat, sans voyeurisme mais avec le souci d’être précis sur les circonstances. Il dévoile aussi les sentiments qui l’animent quand il se trouve confronté à l’indicible, l’émotion qui le prend à la gorge. Car les pires dangers qui menacent un homme de justice sont le cynisme et l’indifférence.

Le guide et le procureur

Hier au service de ma cliente, je suis aujourd’hui devenu un délinquant potentiel, convaincu d’homicide. Alors qu’hier j’avais encore l’impression de maîtriser mes déplacements en montagne, je dépends dès lors du regard d’un procureur que je sens à charge. Alexis Mallon 
Montagne et Justice ne se rencontrent pas souvent. Quand cela se produit, c’est que quelque chose s’est mal passé : l’accident.
Guide et procureur, une cordée improbable mais nécessaire, car animée d’une double conviction. Pour l’alpiniste:le processus judiciaire questionne la responsabilité. En éclaircir la nature et les contours peut être une aide à la décision.
Pour le magistrat la justice doit rendre accessible sa logique et son fonctionnement. 
Ce livre mêle récit, réflexion et témoignage. Deux guides et un procureur dialoguent au fil d’un processus de trois années porté par une finalité : éviter l’accident. 
Un livre pour tous, pas seulement pour les pratiquants de la montagne et les juristes, car chacun est concerné par ce débat entre la liberté et la règlementation, le risque et la faute, la nature et la règle de droit, qui hante toute société humaine. 

Cold Cases

L’histoire criminelle est jalonnée d’assassinats sordides, de meurtres sauvages, de disparitions énigmatiques et de suicides étranges. “Énigmatiques ” et ” étranges “, car ces affaires n’ont jamais été résolues, leurs auteurs jamais identifiés, les coupables jamais condamnés. Ces dossiers, sont appelés en bon français des ” cold cases “. Ils se chiffrent par dizaines, et sont souvent inconnus du grand public. Seules quelques grandes affaires restées inexpliquées sont inscrites dans les tablettes de l’histoire judiciaire et suscitent toujours débats et interrogations ; l’affaire de Bruay-en-Artois, l’affaire Fontanet, l’affaire Grégory, l’affaire Boulin, ou, plus récemment, la tuerie de Chevaline.
Mais qu’appelle-t-on un cold case ? Quelle signifi cation ce terme anglo-saxon revêt-il dans notre paysage judiciaire français ? Doit-on rouvrir ces dossiers ? Comment peut-on leur trouver une issue après toutes ces années ?
Dans cet essai érudit et très documenté, Jacques Dallest, ancien juge d’instruction, procureur et avocat général, fait le point sur la question comme aucun livre ne l’avait fait auparavant.

Corinne Hermann, bibliographie

Corinne Hermann, bibliographie

Mise en examen de Michel Fourniret dans l’assassinat d’Estelle Mouzin (2003), résolution des meurtres de Christelle Maillery (1986) et de Christelle Blétry (1996), réouverture des dossiers des Disparus de l’Isère et de ceux des Oubliés de l’A26, condamnation du tueur en série Émile Louis… À l’origine de ces victoires judiciaires, un tandem d’avocats dévoués aux « cold cases », ces vieilles affaires criminelles que l’on croit – à tort – définitivement…

Petiot, Landru autrefois… Puis Michel Fourniret, Émile Louis, Guy George, Patrice Alègre… et aujourd’hui, le mystérieux « tueur de l’autoroute A6 »… Combien de crimes commis durant des dizaines d’années, en toute impunité, alors que la plupart de leurs auteurs étaient connus des services de police ?
Pourtant, le serial killer n’est pas un héros, cet être exceptionnel et fascinant que nous décrivent le cinéma, les médias ou les pseudo-spécialistes. Non, ce tueur est monsieur Tout-le-Monde. Vous l’avez peut-être croisé, c’était peut-être ce conducteur dans le véhicule d’à côté et qui vous a souri au volant. Car c’est bien sur la route que vous avez le plus de chances de le voir : pour assurer son impunité, il se déplace. Juriste et criminologue, Corinne Herrmann nous livre son regard de spécialiste, mais aussi de femme. Tout en mettant à mal certaines idées reçues – non, le serial killer n’est pas supérieurement intelligent ; non, il n’agit pas toujours seul ; non, on n’a jamais identifié un tueur grâce au profilage –, elle pose des questions souvent taboues, et apporte ses réponses, pas toujours politiquement correctes. Comment les tueurs en série échappent-ils à la vigilance des services de police ? Qu’est-ce qui dysfonctionne à ce point pour qu’on en arrive là ? Quelle est la responsabilité des institutions politiques, judiciaires et administratives dans de tels manquements ? Existe-t-il des complicités silencieuses, une volonté délibérée d’étouffer certaines vérités ?

Marc Hédrich, bibliographie

Marc Hédrich, bibliographie

Le Havre, 1910. Jules Durand, docker charbonnier, est injustement accusé de complicité d’assassinat d’un contremaître. Son véritable tort en cette période de grève sur le port : être syndicaliste et oser se révolter contre les indignes conditions de travail imposées par la Compagnie générale transatlantique. S’ensuivent une parodie de procès et une condamnation à mort. Mais face à l’injustice, l’indignation et à la mobilisation populaire finissent par payer. La cour de cassation reprend le dossier et innocente Durand. Trop tard cependant : Jules Durand, syndicaliste autodidacte, pourfendeur de l’alcoolisme ouvrier, finira sa vie à l’asile.

Comment la machine judiciaire a-t-elle pu s’enrayer au point de condamner à mort un innocent ? Surtout, comment cette affaire retentissante en son temps, qui mobilisa l’opinion publique et les intellectuels de l’époque – Jaurès en tête –, a pu être frappée du sceau du silence ?
Avec son regard de praticien et documents à l’appui, Marc Hédrich tente de percer le mystère de cette amnésie collective. Le présent ouvrage apporte ainsi un éclairage aussi rigoureux que précieux sur ce crime judiciaire sur fond de justice de classe : le contexte, les acteurs du drame (dont le jeune avocat de Jules Durand, un certain René Coty) et les suites du jugement, en même temps qu’il dresse le tableau saisissant d’une époque, notamment des misérables conditions de vie des charbonniers.
Le récit d’une des plus grandes erreurs judiciaires du xxe siècle.


Marc Hédrich, pour compléter votre information