Gilles Antonowicz, bibliographie

4 Fév 2024

Comment apprécier la valeur du témoignage d’un adolescent qui affirme avoir été victime d’agressions sexuelles ? Que vaut la parole d’un mineur qui accuse ? De quelles méthodes dispose la Justice pour combattre le risque de l’erreur judiciaire ? Analysant la manière dont les tribunaux français traitent ces dossiers sensibles, Gilles Antonowicz suit pas à pas cette procédure longue, complexe, éprouvante. Et s’interroge : l’égalité des armes est-elle vraiment assurée entre l’agresseur et sa victime ? Ne serait-il pas temps de revaloriser le statut des parties civiles pour assurer l’avènement d’une justice enfin respectueuse des droits de chacun ?

Chaque individu est-il oui ou non maître de sa vie et de sa mort, peut-il choisir l’heure et les circonstances de son départ ? La société doit-elle reconnaître ce droit et, dans certaines circonstances limitativement et précisément définies par la loi, prêter assistance à ceux qui en feraient la demande ? Ce livre veut attirer l’attention sur la dangerosité et la perversité de la situation actuelle qui, d’une part, porte atteinte à la liberté individuelle et, d’autre part, génère quotidiennement des euthanasies clandestines.

“Isorni est l’avocat que j’ai le plus respecté et le plus aimé durant une carrière de quarante ans ; c’est aussi celui qui m’a le plus appris.”
Jacques Verges.
“Cet avocat intransigeant, implacable, qui ne connut d’autre idéal, d’autre devoir que la Défense, nous sommes quelques-uns à l’avoir aimé. D’autres l’ont admiré. D’autres l’ont détesté, redouté, combattu. Mais tous, je crois, l’ont respecté. Jacques Isorni : jamais la Défense n’oubliera ce nom.”
Jean-Denis Bredin, de l’Académie française.
“Jacques Isorni nous a montré ce qu’il y a de plus exaltant dans la profession d’avocat. Sa passion de la Défense a éclairé nos vies.”
Philippe Lemaire.
“Isorni est un être prodigieusement pur, capable de n’importe quel sacrifice. Comme il est de surcroît nanti d’un talent extraordinaire, la moindre de ses paroles a immédiatement un impact prodigieux.”
Emile Pollak.
“Qui pouvait résister au romantisme d’Isorni ? Un dieu le possédait. Il tendait des bras implorant. La foi qui le brûlait gagnait comme un incendie que le vent attise.”
Jules Roy.

«Il y a du guide juridique dans ce livre, mais aussi du réquisitoire et du pamphlet. L’ordre judicieux de ses questions vous fera vivre l’aventure de l’euthanasie au long des siècles, comme une manière de roman policier où les hommes et les forces de la liberté et de la dignité traquent ceux du meurtre et du dogmatisme barbare, devant les prétoires comme devant l’opinion, dans un amoncellement étourdissant de considérants juridiques touchant le détail des circonstances, des faits et des intentions.

«Ce livre est une superbe incitation à la prise de position, un manifeste que je suis heureux et fier de présenter au public.»

Depuis plus de dix ans, l’affaire d’Outreau ne cesse de défrayer la chronique. À l’écart des rumeurs et des polémiques, Gilles Antonowicz reprend le dossier pour en faire une analyse objective et dépassionnée. Après avoir rappelé les différents épisodes de ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre, il explore les dérives qui l’ont accompagné. Outreau, un « fiasco judiciaire » ? Certes, mais aussi l’histoire d’une instrumentalisation politique et de multiples dérives médiatiques, la chronique d’un désastre humain, institutionnel, culturel et moral, où la faiblesse des hommes s’exprime de haut en bas de l’échelle sociale, dans les classes populaires comme au sein des élites.

Dans la nuit du 17 janvier 2006, Ilan Halimi est enlevé à Sceaux par « le gang des barbares ». Séquestré durant 24 jours, victime d’actes de torture et de barbarie, il est assassiné le 13 février par Youssouf Fofana. Très vite, ce crime devient une affaire politique : Ilan Halimi est juif et c’est parce qu’il est juif que Fofana l’aurait enlevé puis assassiné. Telle est la conviction qui se répand, via les médias, dans l’opinion française.
La France découvre, épouvantée, qu’un jeune Français aurait pu, 60 ans après la Shoah, être tué pour ce motif.
Fort de sa participation pendant cinq mois aux deux procès successivement tenus devant les cours d’assises de Paris et de Créteil en 2009 et 2010 pour juger les auteurs de ce crime, Gilles Antonowicz livre une version sensiblement différente.
Crime crapuleux ? Ou meurtre antisémite ?
Ce livre-document apporte un éclairage nouveau sur cette affaire qui n’a pas fini de nous hanter.

Toutes les facettes du génie de Maurice Garçon enfin révélées dans un beau-livre. On savait déjà que Maurice Garçon (1889-1967) n’était pas seulement l’une des plus grandes figures du barreau. Nul n’ignorait que cet académicien était également conférencier, historien, parolier, amateur de sorcellerie, écrivain, et l’auteur, notamment, d’un Journal dont une partie (1939-1945), publiée en 2015, rencontra un grand succès public.
Mais peu de monde savait, jusqu’à ce jour, qu’il était aussi un artiste. De sa vie, Garçon fit une fête. Pinceau ou crayon en main, dans les salles d’audience de province comme en voyage au bout du monde, Garçon s’amuse : il croque, caricature, dessine, aquarelle. Il peint comme il écrit, il écrit comme il plaide – avec passion. Pour restituer ce foisonnement, il était nécessaire de tenter de mettre un peu d’ordre, et l’ordre alphabétique s’imposa.
Cet abécédaire Maurice Garçon met en évidence le talent, l’imagination, la fantaisie, l’humour de cet avocat hors norme dont la carte de visite ne saurait être autre, désormais, que : Maître Maurice Garçon, artiste !

Un désastre humain, institutionnel, culturel, moral et financier. L’affaire d’Outreau ne raconte pas seulement l’histoire d’un fiasco judiciaire, mais aussi l’histoire d’un désastre médiatique, institutionnel, culturel et moral, où la faiblesse et la médiocrité des hommes s’est exprimé de manière accablante. Vingt ans après les faits, à l’occasion des diffusions de deux documentaires et séries sur France2 et Netflix dont il est expert, Gilles Antonowicz revient sur ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre en explorant dans le détail les dérives qui l’ont accompagné.
Il aborde le sujet avec un regard disposant du recul et de la distance nécessaire, contrairement à la quasi- totalité des ouvrages parus sur l’affaire qui sont des ouvrages à thèse, des partis-pris idéologiques, militants, quand il ne s’agit pas purement et simplement de plaidoyers pro domo. Ce dossier, qui a marqué notre histoire judiciaire au même titre que l’affaire Dominici ou l’affaire Seznec, – certains ont même cru devoir le comparer à l’affaire Dreyfus, méritait cette analyse définitive et dépassionnée.