Alain Marécaux, “présumé coupable”

Alain Marécaux, “présumé coupable”

L’affaire d’Outreau. au départ, dixit la presse, le démantèlement d’un vaste réseau de pédophiles impliquant des notables , la boulangère , le prêtre , l’huissier … Et à l’arrivée, un terrible fiasco avec des innocents aux vies et réputations broyées par une enquête bâclée. Tout le monde se souvient de ce procès, mais qui a compris le calvaire enduré par ceux qui ont été jetés en pâture à l’opinion alors qu’ils n’avaient rien à se reprocher ? C’est justement cette descente aux enfers, cette vie qui bascule à jamais dans l’horreur et le déshonneur, qu’Alain Marécaux – l’huissier – raconte dans cette chronique émouvante. Arrêté le 14 novembre 2001 à son domicile sans comprendre ce qui lui arrivait, il s’est retrouvé, ainsi que son épouse, présumé coupable. Bien que protestant de son innocence, bien que son dossier soit vide, que les confrontations avec ses accusateurs aient montré leurs incohérences, toutes ses demandes de remise en liberté furent rejetées. De maison d’arrêt en hôpital psychiatrique, de tentatives de suicide en grève de la faim, il a passé presque deux ans en détention provisoire pour des faits qu’il jure depuis toujours n’avoir pas commis.

Quand, au printemps 2004, le procès a lieu, enfin le ciel semble se dégager. Mais, malgré les témoins en sa faveur, les revirements de ses accusateurs, la débandade de l’enquête, il est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Pour des attouchements sur son fils qu’il nie farouchement Aujourd’hui, alors que le procès en appel va s’ouvrir, Alain Marécaux a choisi de parler vrai. De dénoncer la conduite de l’instruction, de raconter comment il a tout perdu, mais aussi de lutter afin de mettre en garde le public et de lui faire comprendre qu’un tel drame peut arriver à chacun d’entre nous.

Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec

Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec

Denis Seznec, né le 26 décembre 1946, est le petit-fils de Guillaume Seznec.

Depuis 1964, il se bat pour la réhabilitation de son grand-père accusé du meurtre de Pierre Quéméneur en 1923 et condamné aux travaux forcés à perpétuité en novembre 1924.

Écrivain et conférencier, Denis Le Her-Seznec est l’auteur plusieurs livres sur l’affaire Seznec.

 

Patrick Dils, victime d’une erreur judiciaire

Patrick Dils, victime d’une erreur judiciaire

À 16 ans, le 30 avril 1987, Patrick Dils a été inculpé d’homicides volontaires sur deux garçons à Montigny-lès-Metz, en Moselle.

Le 27 janvier 1989, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre.

Le 24 avril 2002, son innocence est reconnue par un tribunal ; il aura passé quinze ans en prison, victime d’une erreur judiciaire pour laquelle l’État français lui a versé 1 146 000 euros (dont 700 000 euros de dédommagements).

C’est l’une des plus graves erreurs judiciaires reconnues en France, et c’est la première concernant un mineur condamné pour meurtre à la prison à perpétuité.

Sylvie Nordheim, romancière

Longtemps comédienne au théâtre, au cinéma et à la télévision, Sylvie Nordheim n’a jamais cessé d’écrire.
Après avoir enseigné quelques années le français, le latin et le théâtre dans un établissement scolaire de la région parisienne, elle donne sa démission de l’Education nationale pour se consacrer pleinement à ses deux passions : l’écriture et le théâtre.
Elle publie quatre romans aux éditions Lucien Souny (Moissons amères, 2007, version poche en 2013 ; Promesse perdue, 2008 ; La Vie en douce, 2009 ; La Villa du Lac, 2014). Son univers s’enracine dans les histoires de famille, les secrets et les passions qui les nourrissent.
Elle publie également les biographies de Bernard Marionnaud et Alain Robert aux éditions du Cherche-Midi (Un homme au parfum, 2012 ; Haute tension, 2014).
Depuis 2009, elle anime par ailleurs des ateliers de théâtre créatif à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.